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Un point c'est tout !

Publié le par Claire Briet

Un point c'est tout !

Bonjour à toutes et à tous, écrivains !

Comment avance votre histoire ? Bien ? Vous arrivez à respirer ? Excellente question pour un auteur ! Parce que oui, écrire, c'est bien, mais il faut savoir prendre le temps d'une pause, pour nous comme pour nos lecteurs. Et le meilleur moyen d'arriver à nos fins ? La ponctuation.

Alors que connait-on de courant ? Le point, la virgule, les points d'exclamation et d'interrogation, et... on va commencer avec ça. Quatre véritables outils qu'on a trop souvent tendance à négliger. Bien sûr, il existe une multitude d'autres symboles, dont certains s'avèrent utiles ( je pense aux deux points, aux points de suspension, les deux invités d'aujourd'hui en plus de nos quatre récurrents. Les autres seront plus abordés en terme de mise en page ).

Alors attention, dans cet article, je vais vous indiquer des techniques qui vont vous faire grincer. Pourquoi ? Parce que vous allez réaliser que je ne les applique pas forcément, à mon plus grand tort !

Alors la ponctuation, c'est simple. Pour vous donner une image, pour rendre un texte rythmé correctement, visualisez votre lecteur comme un nageur sans tuba. Si vous le privez de ponctuation trop longtemps, il va s'étouffer. Si vous l'abreuvez de virgules à chaque mot, il va s'hyper-ventiler. Vous voyez l'idée ? Alors un exemple :

Première application, n'hésitez pas à mettre des points. Les phrases courtes donnent un certain dynamisme que les enchainements de propositions ne permettent pas. Voici ce que j'ai écrit dans un de mes textes ( Astrala. C'était l'histoire d'une elfette qui recherchait sa famille... oui c'est pas fou, mais j'avais 10 ans ! )

« Elle commença à avancer dans la profonde ruelle, se frayant un passage à l'aide de ses bras, une jeune femme pressée la percuta violemment, elle fit chuter Astrala au sol , mais ne s'en rendit pas compte, elle courait sur la pointe des pieds, et bondissait entre les étals . »

Vous avez lu ça, et fatalement, vous ne vous sentez pas à l'aise. C'est trop long, c'est rythmiquement imbuvable. Pour notre nageur/lecteur, c'est l'asphyxie assurée. Quand j'étais petite, je ne voulais pas mettre de points parce que je trouvais que ça faisait des phrases trop simples. Je voulais du lyrisme. Erreur ! Les points, c'est la vie !

Voilà comment j'aurais pu l'écrire aujourd'hui ( en omettant les questions de style évidemment... ) :

« Elle commença à avancer dans la profonde ruelle, se frayant un passage à l'aide de ses bras. Une jeune femme pressée la percuta violemment. Elle fit chuter Astrala au sol , mais ne s'en rendit pas compte. Elle courait sur la pointe des pieds, et bondissait entre les étals . »

Faites abstraction du style, pitié ! Ici on parle ponctuation ! C'était quand même mieux non ? On reprend son souffle plus régulièrement, les phrases prennent plus de sens...

« Mais moi j'aime bien les phrases longues ! ». Soit ! Il faut de tout pour faire un monde, et rien n'est interdit. Même moi, j'en fais. Il faut seulement penser à les alterner avec des phrases courtes voire très courtes... ( un mot peut faire une phrase, pensez-y ! )

Jusque là, nous avons abordé la virgule et le point ( suivis d'un espace, pas précédés ! ), mais qu'en est-il de nos amis les signes plus rares ? J'avoue être peu familière avec l'emploi du point-virgule, ainsi ne vais-je pas aborder le sujet à moins que vous ne me suppliez à genoux ( auquel cas je ferai mes petites recherches ! )

Non, ce que je voudrais aborder, c'est avant tout le point d'exclamation. Son confrère le point d'interrogation n'est pas bien intéressant en soi. Employez-le lors d'une question, quand votre intonation est censée monter dans les aigus. C'est bête et méchant, pas d'exceptions à la règle ( ou alors on m'a menti ! )

En revanche, l'exclamation, c'est tout un art. Un texte un peu animé peut rapidement devenir une secte pour eux. Faites attention à ne pas en dispenser à tort et à travers ( ne faites pas comme moi... ), sinon c'est vite le carnage dans la tête du lecteur, qui ne saura plus s'il faut considérer que le récit hurle ou s'il est juste dynamique. Selon votre style, à vous de faire le choix d'utiliser ou non l'exclamation. Pour les plus timide, n'hésitez pas ! Ca ne rend le texte que plus vivant ! Pour les plus expansifs, modérez-vous, ne mettez de points d'exclamation qu'en cas de besoin. ( vous voyez, j'ai voulu mettre un point d'exclamation à la fin de cette phrase, je me suis retenue parce qu'il n'était pas utile )

Petite précision : les points d'exclamation et d'interrogation sont précédés et suivis d'espaces ! ( le premier étant insécable ( code alt225 sur votre clavier ), ça vous évitera d'avoir une question et son point d'interrogation à la ligne d'après, tout seul )

Sinon, nous avons une particularité, les points de suspension... Même chose, à employer avec modération. Ils servent à exprimer tout un tas de choses, comme l'angoisse, l'ennui, la fatigue, la compassion, les sous-entendus, ou tout bêtement les énumérations... Un outil précieux à utiliser en dose homéopathique ! Si vous en utilisez trop, ils perdront leur sens... ( vous voyez, je suis inquiète, PAF ! Points de suspension ! )

Voilà pour aujourd'hui ! J'ai conscience de ne pas avoir tout abordé ( les parenthèses, les présentations de dialogues, etc... ). Tout ça ne tient pas de la ponctuation mais plus de la mise en page, que j'aborderai dans un prochain article. J'ai également mentionné le rythme en traitant du point et de la virgule, je traiterai aussi ce sujet !

Allez, bien bonne journée, et pensez à laisser vos lecteurs respirer !

 

 

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